Sordide affaire de pédopholie dans le football gabonais Aucun avis homms2013

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Dans un documentaire intitulé « Prédateurs sur le terrain », BBC Afrique met en lumière le vaste scandale de pédophilie qui secoue actuellement le monde du football au Gabon.

Le football gabonais traverse une crise profonde, exposée par les médias locaux et une enquête menée par le journaliste Romain Molina pour The Guardian, révélant un scandale de pédophilie de grande ampleur. Ces révélations ont conduit à l’arrestation de plusieurs entraîneurs, dont Patrick Assoumou Eyi, surnommé « Capello », ainsi que celle du président de la fédération, Pierre-Alain Mounguengui, bien qu’il ait été remis en liberté en attendant une décision de justice.

Dans un documentaire de trente minutes intitulé « Prédateurs sur le terrain », BBC Afrique plonge dans ce dossier particulièrement choquant. Des victimes présumées témoignent de manière déchirante, tout en gardant l’anonymat par peur de représailles. L’un des joueurs abusés durant son enfance confie : « Quand je repense à ce qui s’est passé, j’ai envie de vomir. J’ai été harcelé, maltraité, violé. »

Un autre relate de manière poignante les sévices subis aux mains du personnel encadrant du football gabonais : « Nous étions dans un camp d’entraînement pour les moins de 17 ans, logés dans un dortoir avec des lits superposés. Ils entraient dans nos chambres au milieu de la nuit, et… (il fond en larmes) désolé, c’est difficile d’en parler. Je voyais d’autres garçons emmenés. Ils n’avaient pas le choix (…) Pendant les entraînements, ces garçons saignaient. Dans les toilettes et les douches, nous pouvions voir le sang couler de leurs fesses. Ils étaient incapables de jouer lors du match suivant, ils ne pouvaient plus courir. »

Il ajoute avoir été maltraité par plusieurs adultes : « Ils sont venus nous réveiller, moi et mon meilleur ami. Ils nous ont emmenés dans une pièce éclairée en rouge, remplie d’hommes nus. Ils ont commencé à nous toucher. Je ne comprenais pas. J’avais envie de crier. Ils m’ont dit que je devais les masturber et leur faire une fellation. J’ai refusé. Alors, ils m’ont menacé en me disant que si je ne le faisais pas, je perdrais ma place dans l’équipe. »

« J’étais tellement choqué que je n’ai pas trouvé les mots pour parler. Il ne me restait que les larmes. J’ai vu comment ils ont commencé à violer mon ami. Je l’ai regardé dans les yeux, et il m’a regardé comme s’il me disait : ‘Allons-y avec eux, finissons-en’. Je me suis levé et j’ai voulu partir, mais la porte était verrouillée. Ils m’ont attrapé et jeté au sol. J’ai essayé de les repousser, mais ils m’ont forcé à les masturber et à leur faire une fellation. Je leur ai dit que je ne pouvais pas le faire. J’ai pleuré et crié, jusqu’à ce qu’ils en aient fini avec mon ami. Ils l’ont laissé partir et ils m’ont dit que je ne serais plus jamais sélectionné. Et que si j’osais parler de ce qui s’était passé, ma famille serait tuée. »

Ce scandale de pédophilie impliquerait des centaines, voire des milliers d’enfants gabonais, victimes d’abus sexuels sur mineurs pendant des décennies en toute impunité, perpétrés par des personnalités très influentes. Un témoin résume la situation en déclarant : « Au Gabon, le football et la pédophilie vont de pair. » Parfait Ndong, un ancien défenseur international avec 33 sélections, âgé aujourd’hui de 50 ans, a été le premier à dénoncer publiquement ces viols et ces agressions sur mineurs. Cependant, comme de nombreux observateurs, il estime que ce fléau n’a pas encore été complètement éradiqué.

Le président de la fédération, Pierre-Alain Mounguengui, arrêté pour « non-dénonciation de crimes de pédophilie », est toujours en fonction et membre du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF). Il bénéficierait, selon BBC Afrique, du soutien du président de la CAF, Patrice Motsepe. Patrick Assoumou Eyi, alias « Capello », a été arrêté, a reconnu les faits, et attend son procès derrière les barreaux. Deux autres entraîneurs, qui contestent les accusations, sont également incarcérés. La Fifpro, par l’intermédiaire d’un de ses représentants, condamne la tolérance de la CAF et de la FIFA dans cette affaire.

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