Les notes des Bleus face à l’Allemagne : même Deschamps n’a pas la moyenne Aucun avis homms2013

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En pleine crise de confiance, l’Allemagne a dominé l’équipe de France (2-1) à domicile ce mardi 12 septembre dans un match qui ne restera pas dans les mémoires. A l’image de leur sélectionneur, les Bleus se sont montrés très peu inspirés et n’ont pas su répondre au défi physique proposé par les Allemands. Seuls Aurélien Tchouaméni et Kingsley Coman sortent du lot.

L’entraîneur, principal responsable d’une soirée à oublier ?

DESCHAMPS (4). Auteur de plusieurs changements dans son onze de départ, le moins que l’on puisse dire est l’entraîneur de l’équipe de France ne s’est pas montré très inspiré. Le jeu proposé a énormément manqué de vitesse et de fluidité et plusieurs joueurs ont semblé perdus dans le système mis en place. Quand on connaît les qualités offensives de l’équipe de France, il est toujours très frustrant de devoir attendre plus de 30 minutes pour voir la première frappe au but. D’autant plus quand on connaît les difficultés défensives actuelles de la Mannschaft. La faute à un schéma tactique trop frileux ? D’autre part, on se demande toujours avec Deschamps si les joueurs les moins expérimentés sont mis dans les meilleures dispositions pour performer. A titre d’exemple, on pourra se demander si le choix de titulariser Todibo et Sadiba au sein d’une défense centrale encore jamais vue pour faire face à un quatuor offensif de feu n’était pas un cadeau empoisonné. De même pour Randal Kolo Muani, très peu épaulé en attaque alors qu’il revenait tout juste de blessure et qui n’aura sans doute pas fait le plein de confiance sur ce match là.

Une défense expérimentale peu rassurante

MAIGNAN (5). S’il ne pouvait pas faire grand chose sur le but de Thomas Müller (4′), le portier de l’AC Milan aurait peut être pu faire mieux sur le but de Sané (87′). Difficile néanmoins de lui en vouloir tant le remplaçant d’Hugo Lloris se montre serein et infranchissable depuis le début des qualifications pour le prochain Euro.

SALIBA (4). Aligné au côté de Todibo dans une défense centrale inédite, le joueur d’Arsenal a encore peiné à montrer le même niveau de jeu que celui affiché en club. Il est en partie responsable sur l’ouverture du score de l’attaquant munichois en se faisant piéger par le bon déplacement du vétéran allemand qui s’est retrouvé seul au point de pénalty.

TODIBO (4). Appelé pour la seconde fois en équipe de France mais titularisé pour la première fois, le défenseur de l’OGC Nice a vécu une soirée difficile. Il est fautif sur le deuxième but allemand, auteur d’une grosse erreur technique sur l’une de ses rares passe vers l’avant.

T. HERNANDEZ (4). Beaucoup moins attaqué et mis en difficulté que Pavard sur son côté gauche, le latéral milanais n’a quasiment rien apporté offensivement. Contrairement à ce qu’il avait fait face à l’Irlande en match de qualification, le frère de Lucas Hernandez a perdu beaucoup de ballons en début de match et n’a quasiment jamais combiné avec la ligne d’attaque. Décevant.

PAVARD (3). Cela fait déjà un moment que le nouveau défenseur de l’Inter n’est plus que l’ombre de lui-même en équipe de France. Très approximatif dans ses transmissions, il n’a que peu joué avec un Coman pourtant très en jambes. L’ex bavarois a surtout semblé complètement dépassé par les attaques d’Henrichs et de Gnabry qui lui ont bien souvent fait tourner la tête, en atteste l’action qui débouche sur l’ouverture du score. Il a été remplacé par Jules Koundé à la 65ème. Inquiétant.

Beaucoup de nonchalance au milieu de terrain

TCHOUAMENI (6). Il est sans doute l’une des rares satisfactions du match côté français. Comme lors de son match face à l’Irlande contre qui il avait marqué d’une superbe frappe lointaine, le jeune milieu de terrain s’est montré à son avantage sur le plan offensif. Malgré un début de match transparent au cours duquel il aura mis une dizaine de minutes a touché son premier ballon, le joueur madrilène est monté en puissance en intervenant avec autorité sur un contre allemand très dangereux à la 18ème minutes avant de se montrer dangereux à plusieurs reprises (35′, 38, et 57′).

CAMAVINGA (4). S’il n’avait pas provoqué un penalty en fin de partie, la note du milieu de terrain formé au Stade Rennais aurait probablement été encore plus basse. Auteur d’un nombre incalculable de ballons perdus, il a très souvent joué la tête baissée, multipliant les touches de balle et tentant de percuter seul au lieu de passer le cuir en une touche et de combiner avec ses partenaires pour apporter de la vitesse au jeu français. Un match à oublier.

RABIOT (4). Difficile de remplacer l’un des meilleurs joueur du monde. Titularisé dans le couloir gauche à la place de Kylian Mbappé laissé au repos, Rabiot ne possède évidemment pas les qualités de percussion du natif de Bondy. Dans un rôle plus défensif, à la manière d’un Matuidi à la Coupe du monde 2018, le milieu de la Juventus est souvent rentré dans l’axe, sans parvenir à apporter le danger. Auteur d’un match terne, comme face à l’Irlande, il a été remplacé par Fofana en fin de match.

Une animation offensive très pauvre

COMAN (6). En ne suivant pas Henrichs sur l’action du premier but, Coman avait très mal débuté la rencontre. Après quelques tentatives de dribbles infructueuses, l’ailier munichois est rentré dans son match et a clairement été le joueur le plus remuant côté français, perforant la défense allemande à plusieurs reprises. Malheureusement, comme trop souvent en équipe de France, il lui a manqué de la justesse dans le dernier geste pour faire fructifier un bon match dans l’ensemble. Un constat similaire à son homologue Dembélé qui l’a remplacé à la 65ème et qui malgré une bonne entrée en jeu n’a pas su aller chercher ce petit but qui fait toute la différence.

GRIEZMANN (5). Comme souvent lors de ses dernières sorties en équipe de France, Antoine a joué sur courant alternatif. Il faut dire qu’à la différence de bon nombre de ses camarades, il a souvent essayé de jouer en une touche de balle. Des tentatives de dynamiser l’entre jeu qui n’ont pas été suivies par ses coéquipiers, ne lui permettant pas d’avoir une véritable influence sur le cours du match. Son but sur penalty (89′) fait office de maigre consolation pour celui qui portait le brassard de capitaine en l’absence de Kylian Mbappé.

KOLO MUANI (4). Après deux semaines sans jouer, Deschamps avait fait le choix de Titulariser le nouveau joueur du PSG à l’avant. Et c’est être clément que de dire que l’avant centre n’a pas réussi un grand match. Trop peu servi par ses partenaires, il ne s’est pas montré pertinent sur ses rares occasions. A l’image de l’équipe, il a eu du mal à lever la tête et à combiner, cherchant à plusieurs reprises la solution individuelle, sans succès. Certains regretteront que l’arbitre n’ait pas sifflé le penalty pour une faute de Rüdiger provoquée par l’ancien joueur de Francfort et qui aurait pu lui donner confiance. Sa glissade à la suite d’une frappe repoussée de Tchouaméni à la 57ème est à l’image de son match : à oublier. Il sera remplacé moins de dix minutes plus tard (65′) par un Marcus Thuram guère plus inspiré.

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