Un marché largement dominé par la France et le Royaume-Uni
En Europe en 2021, le marché des paris sportifs était largement dominé par deux pays voisins : la France et le Royaume-Uni, avec respectivement 20% et 23% des parts du marché européen. En comparaison, le reste de l’Europe (hors Italie et quelques autres pays) représente 36% des parts de marché. Ces chiffres témoignent d’une forte domination du marché par le Royaume-Uni et la France.
Au Royaume-Uni, les paris sportifs sont légaux depuis 1961. La législation en vigueur permet aux opérateurs de proposer une large gamme de paris sur des événements sportifs, y compris en ligne. Cette réglementation favorable a permis aux opérateurs de développer leur activité et de satisfaire la demande des joueurs.
En France, la législation a été modernisée en 2010, avec l’ouverture à la concurrence du marché des jeux en ligne. Depuis, les opérateurs peuvent proposer des paris sportifs en ligne sous certaines conditions. Cette ouverture du marché a permis l’émergence de nouveaux acteurs et la croissance du chiffre d’affaires.
La culture de jeu est également un facteur important dans la domination de ces deux pays sur le marché des paris sportifs en Europe. Les jeux d’argent sont profondément ancrés dans la culture britannique, avec une tradition de paris sur les courses de chevaux remontant à plusieurs siècles. En France, les paris sportifs ont également une longue histoire, notamment avec le PMU (Pari Mutuel Urbain) créé en 1930.
Il y a un vrai engouement autour des paris sportifs dans ces pays, en particulier avec l’arrivée des applications de paris sportifs dans les années 2000/2010 qui a grandement facilité cette pratique. Par la suite, l’économie du secteur s’est développée, avec l’apparition de sites de conseils en paris sportifs, comme GG.co.uk pour les Britanniques, ou SportyTrader pour les Français.
Le marché des applications de paris sportifs est quant à lui presque sous le contrôle d’un oligopole, puisque seulement quelques entreprises se partagent les milliards d’euros que génère l’industrie chaque année. Sur le marché britannique, il y a énormément d’acteurs. Parmi les plus puissants, on compte notamment 888sport, ou encore NetBet. En France, le nombre d’acteurs est lui beaucoup plus restreint, d’où le terme d’oligopole. Plus de 90 % des parts de marché sont réparties entre Winamax, Betclic, Unibet, Parions Sport, et ZeBet.
La popularité des sports varie d’un pays à l’autre, ce qui a un impact sur le marché des paris sportifs. Au Royaume-Uni, les sports les plus populaires pour les paris sportifs sont le football, les courses de chevaux et le tennis. En France, le football est le sport le plus populaire, suivi par le rugby et le tennis. Les types de paris les plus prisés varient également d’un pays à l’autre : en France, les paris « score exact » et « nombre de buts » sont très populaires, tandis qu’au Royaume-Uni, les paris « score à la mi-temps » et « premier buteur » sont très prisés.
Un secteur en pleine croissance
Le secteur des paris sportifs est un secteur en très grande croissance chaque année, en particulier en France et au Royaume-Uni. Le développement des applications de paris sportifs y est pour beaucoup. En effet, auparavant, les parieurs devaient se rendre dans un bureau de tabac ou un bureau de paris sportifs afin de pouvoir placer leurs paris, les payer, ou encaisser des gains. Cela empêchait les paris sportifs d’être accessibles à tout le monde.
Grâce aux applications, le pari sportif est désormais à portée de quelques clics, et ce, pour tous, peu importe la localisation. Les réglementations en la matière diffèrent cependant selon les pays. Ainsi, un Britannique ne peut pas parier sur une application de pari française, s’il n’a pas de carte d’identité et de compte bancaire français. De la même manière, les parieurs français ne peuvent donc parier que sur des sites français et soumis à la régulation des paris sportifs français. Les sites de paris sportifs ont amené une autre nouveauté avec eux : la diversité des paris possibles. Fini les simples paris sur la victoire d’une ou de l’autre équipe, on peut désormais parier sur les buteurs, le score à la mi-temps, l’écart de buts, ou encore sur la manière dont va être marqué le but (pénalty ou non).
Pour attirer toujours plus de parieurs et développer leur business, les sites de paris sportifs n’hésitent pas à proposer des offres toujours plus alléchantes. Ainsi, il n’est pas rare de voir des bonus sur le premier pari, avec, en règle générale, un premier pari remboursé (si perdant) à hauteur de 100 €.
Aussi, les influenceurs jouent un rôle important dans l’attraction de nouveaux clients. Qu’ils soient partenaires des sites de paris sportifs ou non, certains n’hésitent pas à grossir leurs chiffres gagnés pour se vanter et donner envie aux plus crédules de se lancer. D’autres ne vont présenter leurs chiffres que lorsque ceux-ci sont gagnants, et ne parleront jamais de leurs paris perdants. Il faut donc être extrêmement vigilant lorsque l’on regarde ou écoute des personnes parlant de leurs réussites dans les paris sportifs.
Cette croissance offre des opportunités pour les opérateurs, mais également des défis. Les opérateurs doivent s’adapter à une demande en constante évolution et investir dans des technologies de pointe pour rester compétitifs. La réglementation également évolue, avec des règles plus strictes sur la protection des joueurs et la lutte contre la fraude.
En somme, le marché des paris sportifs en Europe est un secteur en plein essor, porté par les évolutions technologiques, la diversification de l’offre et la culture de jeu. Les opérateurs doivent toutefois s’adapter aux défis de ce marché en constante évolution pour maintenir leur position de leader et répondre aux attentes des joueurs.