Le retour au calendrier du circuit ATP du Masters 1000 de Shanghai qui se tiendra du 4 au 15 octobre, après trois années d’absence en raison des mesures pour lutter contre le Covid en Chine, ouvre une « nouvelle ère », s’est félicité un responsable de l’ATP lundi.
« Nous sommes convaincus que c’est le moment d’entamer un nouveau départ pour le tennis en Chine », a déclaré Massimo Calvelli, le directeur général de l’ATP, lors d’une cérémonie à Shanghai. Le Masters 1000 de Shanghai, tournoi de tennis le plus important d’Asie, est l’un des nombreux événements sportifs organisés dans la région, stoppés par les restrictions strictes prises par Pékin pour lutter contre la propagation du Covid-19 depuis trois ans. Outre Shanghai, doté de 10 millions de dollars (9,1 M EUR), trois autres tournois ATP sont prévus en Chine cette année, deux de catégorie ATP 250 à Zhuhai et à Chengdu du 20 au 26 septembre, et un ATP 500 à Pékin (28 sept-4 oct).
Selon le directeur général de l’ATP, les récents résultats des joueurs chinois sont une autre raison qui fait que « ce retour (en Chine) est spécial ». En février dernier, Wu Yibing est devenu le premier Chinois à remporter un tournoi ATP en s’imposant à Dallas et la semaine dernière, Zhang Zhizhen a atteint les quarts de finale du Masters 1000 de Madrid, du jamais-vu pour un joueur chinois dans un tournoi de ce niveau.
Le circuit féminin WTA va lui aussi faire son retour en Chine à partir de septembre, mais son absence depuis 2021 était justifiée par l’affaire Peng Shuai, du nom de la joueuse, au cœur d’une affaire d’État et d’une crise mondiale après avoir accusé un haut-dirigeant communiste de son pays de lui avoir imposé un rapport sexuel. Après la disparition pendant plusieurs semaines de Peng Shuai, sacrée en double à Wimbledon et Roland-Garros, la WTA avait décidé de ne plus organiser de tournois en Chine, pourtant un marché majeur pour le tennis féminin. Sans avoir obtenu toutes les garanties sur le sort de Peng Shuai, les dirigeants de la WTA ont décidé le mois dernier d’acter le retour des très lucratifs tournois chinois à leur calendrier. « Ce qui est important », a souligné Massimo Calvelli, « c’est que la WTA revienne, c’est une bonne chose pour le tennis ».