Il y a près d’un an et demi, Kheira Hamraoui a été agressée à coups de barre de fer dans les Yvelines. Depuis lors, l’enquête se poursuit, et Aminata Diallo, mise en examen pour « violence aggravée » et « association de malfaiteurs » dans le cadre de cette affaire à l’automne dernier, est toujours considérée comme l’instigatrice de l’agression.
Le dernier rapport de la brigade de répression du banditisme (BRB), transmis début 2023 à la juge d’instruction et dont Le Parisien a pris connaissance, confirme cette position. Diallo, qui a récemment signé un contrat avec Levante en Espagne, est toujours sous contrôle judiciaire.
Les enquêteurs cherchent désormais à identifier le mystérieux intermédiaire qui aurait fait le lien entre Diallo et le commando qui a agressé Hamraoui. Selon Le Parisien, ce chaînon manquant est crucial pour démontrer formellement l’implication de Diallo, bien que les enquêteurs n’aient aucun doute à ce sujet.
Diallo a nié les faits depuis le début de l’affaire, mais les enquêteurs considèrent ses dénégations comme « stériles » et son mode de défense comme une succession « d’écrans de fumée ». Dans une interview accordée à RMC en octobre dernier, Diallo s’est montrée confiante quant à sa capacité de prouver son innocence, affirmant que ses avocats avaient demandé l’accès à toutes les écoutes et sonorisations ainsi qu’à toute la base de données de son téléphone, et qu’ils étaient persuadés qu’ils réussiraient à la sortir de cette affaire. Elle a également affirmé que de nombreux messages bienveillants envers Kheira Hamraoui prouveraient qu’il n’y avait pas de haine envers elle.